MERCREDI, 17 JUILLET, 2024

Quand sa vision a commencé à se détériorer, Seneida a trouvé du réconfort dans l'escalade. Mais ce n'est qu'en rencontrant d'autres grimpeurs qu'elle a finalement appris à s'ouvrir et à accepter son handicap. Ce film de Janelle Dransfield et Rachel Ross met en scène l'athlète aveugle et Product Developer Black Diamond Seneida Biendarra, qui découvre comment embrasser son parcours sur la scène d'une compétition mondiale.

Black Diamond Présente: Onsight

Film : Janelle Dransfield et Rachel Ross

S'approcher du rocher fixe la barre pour la journée : traverser les rochers, les arbres et les descentes d'un sentier, ce n'est pas seulement un défi, c'est aussi une façon de tester comment ma vision va coopérer. Chaque pas est soigneusement choisi grâce à un petit tunnel de vision qui, souvent, se révèle être un guide peu fiable. Pendant que mes yeux se baladent d'un côté à l'autre pour élargir mon champ de perception, je collecte des informations grâce à un petit périscope de la taille d'une balle de golf qui affiche 5° du monde à la fois. Ce que je vois est clair lors d'une bonne journée, parfois voilé par des points qui clignotent ou du bruit statique, mais suffisamment utile pour mesurer la largeur du sentier et trouver de bonnes prises sur un terrain escarpé. Parfois, mon nerf optique se gonfle, et le tunnel visuel se rétrécit et s'assombrit. Ces jours-là, il n'y a aucune chance d'admirer les panoramas, car 100 % de mon attention est concentrée sur le prochain endroit où poser mon pied. Cherche, pose ton pied, équilibre-toi, recommence – jusqu'à ce qu'il soit temps de grimper.

Pendant un moment, je doutais de rencontrer d'autres grimpeurs comme moi. Je voulais vraiment ça, mais je ne savais pas comment faire. Ce n'est qu'après qu'un mentor m'ait poussé à participer à l'Adaptive Climber’s Festival au Red River Gorge que j'ai commencé à accepter mon handicap à travers le prisme d'un sport qui m'avait avant aidé à l'éviter. À l'ACF, j'étais entouré des rares personnes que j'avais rencontrées et qui faisaient face aux mêmes défis que moi, qui avaient chacune leurs histoires de perte ou se sentaient isolées par leur handicap. Dans cette communauté, je me suis régalé de la liberté de dire à haute voix ce qui, d'ordinaire, restait tus. Ces conversations sincères ont fait tomber huit ans de murs que j'avais érigés, et j'ai enfin trouvé les mots pour raconter mon histoire.