Quand je prépare mon rack pour une multi-pitch trad climb, je le fais comme ça:

  • Cams (avec un biner sur chaque cam), ensemble de Stoppers sur mon harnais
  • Dégaines et quelques biners de rechange sur mon harnais
  • Des porteurs en bandoulière avec un mousqueton sur chacun — sur mon épaule (eh ben, évidemment...)

Si j'ai besoin de placer un cam, j'en prends un, je le place, je le clips et c'est parti.

Je l'ai vu tripoter tous ces placements de cams et je me demandais ce qui se passait là-haut — il met une éternité à bidouiller le matos — peut-être parce qu'il est tellement balèze qu'il pige rien — mais pour moi, il faut que je place la pièce et que je continue avant de me cramer. Du coup, pendant que je seconde ses propositions et que je dois gérer ce méli-mélo inhabituel de lanières sur lanières sur cams, etc — je me demande :

  • Pourquoi il fait ça ? et
  • À quel point ça affecte la résistance ?
  • Et, je deviens complètement surexcité.

Je veux dire du nylon sur nylon ou du Spectra sur Spectra, etc—ça me donne l'impression de mauvais présages pour moi—et je ne parle pas d'attacher quoi que ce soit avec un girth hitch—je veux juste la faire passer en boucle.

Je me rends au point d’assurage et je demande à mon partenaire ce qui se passe avec la méthode — et là, tout s’explique — ahhhh « old school alpinist », light is right, save a biner, etc, etc — et les vieilles habitudes sont difficiles à changer. Quoi qu'il en soit, après le week-end, j'ai expliqué la situation à l'équipe du labo QA et on a procédé à quelques tests rapides.

Les tests

On a passé du Spectra 8 mm dans une sangle à came typique et on a fait quelques essais de traction sur le banc d’essai, ainsi que quelques tests de chute dans la tour de chute. On a comparé les résultats avec ceux d'une sangle à came seule.